Au programme :
- Me muscler face au regard des autres.
Bonjour les rêveurs,
Je comprends que je ne parviendrai pas à avoir de l'avance sur la gazette. Dans l'idéal j'aimerais avoir 3 gazettes préparées en amont mais je crois que finalement ce n'est pas mon mode de fonctionnement. Je crois que mon processus est la persévérance à l'arrache.
J'aime me réserver une heure le dimanche matin à vous écrire. J'ai la sensation de vous préparer un écrit tout frais pour vous faire démarrer votre semaine.
Si vous n'avez pas lu les gazettes précédentes, je vous laisse les découvrir.
Je vous donne de nouveau le contexte de toutes mes réflexions : Je suis en écriture de mon premier livre sur mon voyage en Inde effectué 10 ans auparavant. Ce projet d'écriture m'amène à relever de nombreux challenges. Ces réflexions peuvent être transposées dans la concrétisation d'autres types de projets.
Lors des dernières gazettes, je vous ai partagé mes astuces, mon organisation d'emploi du temps et mon rapport à la persévérance. Mais parfois tous ces points ne sont pas suffisants pour prendre soin de son projet précieux. Tout peut être annulé à cause du regard des autres et plus particulièrement le jugement.
Le regard des autres c'est un peu comme de la magie puissante. Son pouvoir est de nous amener à gagner en confiance ou à se sentir complètement nul. L'idéal serait que le regard des autres glisse sur nous, parfois j'y parviens quand je suis bien solide dans mon projet et je peux faire preuve d'une immense insolence face à la critique. Mais lorsque c'est un début de projet qui me tient à cœur je me sens très vulnérable.
Aujourd'hui, je vais vous partager mes astuces sur comment je me muscle avec ce regard posé sur mon art dans cette phase de vulnérabilité.
1) Au début je parle de mon écriture de livre seulement à des personnes soutenantes. Je veux seulement qu'on aille dans mon sens (un peu dictatrice dans ma tête pour protéger mon art en phase de vulnérabilité). Je veux uniquement entendre des "Oui c'est super fonce". Si quelqu'un de mon entourage tente de me déstabiliser vous pouvez être certain qu'il n'aura plus accès à cette étape de création et qu'il aura la version finale en même temps que le grand public. Je suis susceptible. Je suis intransigeante car je sais à quel point dans cette phase je peux détruire facilement mon projet. Mes propres doutes et émotions sont intenses je n'ai pas envie de gérer celles des autres.
2) Je m'entraîne avec d'autres projets dans lesquels je suis débutante en montrant très rapidement mes avancées. En mars j'ai commencé le violon, je me filme à chaque fois et de temps en temps je montre des vidéos sur instagram. Ce sont des vidéos avec un éventail de défauts. Mon objectif est assez clair, je me moque du rendu, je veux juste me muscler avec des sentiments de gêne, de honte. Je souhaite me sentir confortable dans l'inconfort. Dans ces moments-là, je me considère comme une sportive de haut niveau. Je tente le même processus avec le chant, le yukulélé, les ateliers de réalisation en cinéma dans lequels je dois partager mes brouillons devant un groupe et avoir des retours immédiatement.
3) Je me rode avec l'écriture. J'ai longtemps hésité à écrire dans la gazette et mon mari m'a dit "tu es une écrivaine donc tu écris". Sa phrase a eu un effet magique, d'un coup je me suis sentie légitime et dans la journée j'écrivais ma gazette.
C'est intéressant d'écrire une newsletter. Tout d'abord c'est un exercice régulier donc j'écris comme si je travaillais mes gammes en musique. Je sais que 60 % des inscrits lisent la gazette et c'est extrêmement rare que je reçoive un retour. Je me muscle face à l'absence de réaction.
Finalement, je n'ai pas de critique mais le rien peut faire douter. Je sens que je dois faire appel à la confiance en moi. Je dois croire que mes écrits sont pertinents pour me motiver à continuer la gazette.
C'est à ce moment-là que je dois bien tenir mon cap. Est-ce que j'écris pour plaire aux autres ou pour inspirer ? Pour moi inspirer c'est semer des graines sans attendre de retour. C'est plus facile à écrire qu'à vivre. Nous avions arrêté la première version de la gazette car nous n'avions aucun retour. Donc chaque semaine, j'ai la sensation d'être dans une salle de sport d'écrivain à me muscler pour garder ma motivation.
4) J'ai réalisé ces derniers jours que ma plus grande trouille était d'être jugée et incomprise par mes proches sur mon livre et mon rapport au voyage (à la vie plus largement). Mais j'ai déjà expérimenté cette peur. Il y a 3 ans, j'avais ouvert un compte instagram pour partager sur ma maladie de grossesse et le deuil périnatal. Je peux vous assurer que j'ai été sévèrement critiquée par des très proches.
C'était horrible sachant que je vivais la pire période de ma vie. J'ai la sensation d'avoir déjà expérimenté les pires jugements possibles. Aujourd'hui, je ne donne aucune valeur à ces personnes qui m'ont déjà jugé, je les snobe. De mon point de vue, ils ne sont pas légitimes et n'ont pas de poids dans mon regard. Je suis très tranchée et j'assume.
Et vous, quel serait le pire jugement que vous pourriez recevoir ?
Quel est votre rapport au regard des autres ?
Quelles sont les personnes soutenantes dans votre entourage ?
Quelles sont vos astuces pour vous muscler ?
Si je prends du recul, l'écriture de mon livre est fun. C'est un super sujet, je prends du plaisir à le réaliser. TOUT VA BIEN.
Le regard que je peux le plus maîtriser est le mien. Je me muscle à cultiver principalement ma douceur envers moi-même et mes créations. Et je prends soin de mon projet comme une mère louve face au monde extérieur. Et je m'assume telle une lionne qui souhaite partager son art au monde. Et j'accepte que les interprétations des autres sur mon art ne m'appartiennent pas.
Si vous avez envie d'apporter de la douceur dans ma séance de musculation, un retour sur cette gazette sera bienvenu. Ça peut-être par mail ou message écrit ou vocal sur instagram.
La semaine prochaine, je vous partagerai ma structuration organique dans mon projet d'écriture.
Seriez-vous intéressé que j'écrive aussi dans la gazette de mon passage en société ?
Belle semaine,
Maëlle
PS : Je vous partage le nouvel épisode podcast sur la création de newsletter. Je l'ai enregistré avec mon mari lors d'une promenade en forêt la nuit, c'était mémorable.
PS 2 : La citation du jour à méditer
" Sois reconnaissant envers les gens qui te rendent heureux. Ils sont les jardiniers qui font fleurir ton âme"
Marcel Proust
Si vous souhaitez vivre cette aventure et avoir tous les bons plans de La rêverie, nous vous invitons à vous inscrire à La gazette du rêveur.
La gazette du rêveur
La gazette du rêveur est un endroit de partage. Un partage d'expérience, un rêve, des réflexions, des inspirations grâce au témoignage d'un de nos rêveurs qui nous conte un de ses rêves accomplis.
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